Pueblo Indio no 1 1981

Jusqu'à ce jour, CEA-CISA a travaillé sans aucun financement extérieur, uniquement grâce aux apports de fonds propres de ses membres. Mais les tâches augmentent et les peuples autochtones ont besoin d'appui. Donc, nous vous invitons à poser votre candidature pour devenir membre de notre association.

 

Par la présente, je pose ma candidature pour devenir membre de l'association CEA-CISA en tant que:

  

Membre actif .......... Membre de soutien ..........…. Membre passif ...............

 

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Je déclare adhérer aux buts du CEA-CISA

 

DATE....................................... SIGNATURE...............................................................

 

Je verse la cotisation annuelle de 50,00 CHF au compte du CEA-CISA :

CCP N° 69-109943-5

 

Photocopie du bulletin à envoyer à l’adresse suivante :

Association CEA-CISA

Maisons des Associations

5, rue des Savoises

1205 Genève — Suisse.

 

Ou par courriel à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Si pour une raison quelconque le comité du CEA-CISA décide de ne pas valider ma candidature, ceci dans les 3 mois suivant ma demande, ma cotisation me sera rendue.

 

CEA-CISA     

40 années de lutte du CISA

 Le Conseil Indien d'Amérique du Sud (CISA)a été créé lors du «Premier Congrès des Mouvements Indiens » d'Ollantayvtambo (Cuzco-Pérou) en mars 1980, il regroupe  des organisations indiennes qui ont unifié leur lutte au niveau du continent américain. Son objectif est de faire reprendre en main par les peuples indiens leur destin politique et social pour reconstruire leurs nations selon les principes philosophiques et idéologiques nés de leur histoire, de leur expérience millénaire et de leur vécu au quotidien et revendiquer leurs droits transgressés. Le CISA a obtenu le statut consultatif à l'ONU, au niveau de l'ECOSOC, en 1983. Il publie la revue “Pueblo Indio”.

 Le Comité Extérieur de Soutien au Conseil Indien d'Amérique du Sud (CEA-CISA)

Il a été fondé en Europe par des européens et des indiens sud-Américains pour accompagner et soutenir l’action des peuples indiens d'Amérique du Sud, tant dans la revendication de leurs droits et la reconquête de leurs racines historiques, culturelles, sociales et politiques, que dans la reconstruction de leurs nations sur la base de leurs propres principes dans l'esprit des résolutions du Congrès d’Ollantaytambo. Il leur a assuré une représentation internationale constante. Il a été leur porte-parole en faisant connaître leurs actions, en aidant leurs délégués dans leur représentation auprès des organisations des Nations Unies et en les soutenant dans les moments difficiles.

 Pourquoi le CISA ?


Le Congres d’Ollantaytambo de 1980.-

Ce Congrès a réuni des délégués indiens qui avaient une expérience politique. Témoins de l’échec de toutes les solutions proposes, appliquées et imposées sur leurs territoires par des idéologues et politiciens « criollos » de leurs États dominants, ils étaient conscients que ceux-ci avaient décimé leurs peoples, accru leur pauvreté et les avaient aliénés en leur faisant perdre le contrôle de leur avenir.

Ils ont donc dénoncé la servitude idéologique dont étaient victimes les indiens, celle-là même encouragée par les partis politiques et par les différentes églises qui cherchaient à s'imposer auprès des militants indiens dans le but de maintenir leur peuple en léthargie pour mieux le manipuler. Ils ont dénoncé le fait que durant la lutte des indiens pour leur libre détermination l'État dominant avait utilisé non seulement ses forces armées pour les faire taire, mais avait également reçu la collaboration des États voisins, de certaines institutions internationales de type politique ou financier et d’églises à caractère œcuménique pour mettre en place une répression qui existe encore de nos jours.

C'est pourquoi, lors du congrès, ils ont approuvé diverses résolutions en vue de reconstruire leurs peuples et nations indiennes asservis durant des centaines d'années. Ils ont adopté la résolution visant à renfoncer leur résistance à l’intérieur de leurs territoires et à imposer leur représentativité à l'extérieur, dans le but de rester en contact direct avec les autres peuples opprimés à travers le monde et d'obtenir un soutien extérieur. Ils ont compris qu’il était nécessaire d’avoir une voix et une représentation indienne auprès des Nations Unies et auprès des différents organismes internationaux. Le CEA-CISA a fait de cette mission son activité principale.

Ce Congrès correspond au début de la prise de conscience, au niveau international, des mouvements indiens et autochtones dans le monde. En effet jusqu'à la fin des années 70 chaque mouvement indien luttait isolément contre l’État colonialiste qui s'était imposé sur son territoire, alors que celui-ci s’entendait au niveau international, avec les autres pays pour les dominer un à un.

 Les congrès indiens antérieurs ont donc été considérés à leur juste valeur pour avoir ouvert le chemin à la concertation :


-    Le Manifeste de Tiwanaku-Bolivie, 20/10/1973.

-    Le Parlement Amérindien du Cône Sud, San Bernardino-Paraguay du 8 au 14/10/97.

-    Le Congrès Indien de Port Alberni-Canada, 1975, où est né le Conseil Mondial des Peuples Indigènes CMPI- et où a été décidé la répartition en trois conseils régionaux du continent américain : Amérique du Nord, Amérique Centrale et Amérique du Sud.

-    La Conférence Internationale des Organisations Non Gouvernementales sur la Discrimination des populations autochtones en Amérique, qui s’est tenue au Palais des Nations Unies à Genève-Suisse du 20 au 23/09/1977 ; c’est là que les autochtones ont été pour la première fois reçus à l'ONU : depuis lors, leur voix continue à y être écoutée.

 Il y a eu également d’autres rencontres avec les peuples indiens sur tout le continent américain et avec les autochtones d’autres continents.

 La situation actuelle:


Au siècle actuel, il est évident que les Etats du monde, par les politiques qu’ils mènent, ne font preuve d'aucune vision de l'avenir ni de la justice. Ils exploitent les ressources naturelles à des fins de profit immédiat, polluent l’environnement et le rendent impropre à la vie. Ils concentrent la population dans certains endroits et délaissent les autres, qui s’appauvrissent, entrainant agressions, abandons et injustices. En 1980 les peuples indiens du continent américain souffraient déjà de cette même situation dans leur vie quotidienne.

 

Lors du Congrès d'Ollantaytambo, la COMMISSION CULTURE en avait fait état au

point VII.

 « VIIL- RELATION ENTRE LA CAMPAGNE ET LA VILLE.

 CONSIDERANT:

 ·         Qu'avant l’arrivée des européens, les villes jouaient un rôle social d’administration, d’échanges de marchandises et de pratiques cérémoniels : qu'il s'y pratiquait une politique rationnelle de répartition de la population pour éviter toute marginalisation haineuse.

 ·         Que s’appliquait un équilibre social, familial et écologique entre chacune des régions géographiques.

 ·         Qu'actuellement les villes sont des antres de corruption pour l’homme et la femme, des centres de discrimination sociale et raciale contre l'indien et de pollution environnementale au détriment de la santé ct de l’écosystème.

 DECIDE;

 1. de demander aux gouvernements la mise en œuvre d'une politique rationnelle en matière de répartition de population, avec la dotation d’infrastructures nécessaires pour garantir la survie autonome et autogestionnaire de nos communautés et éviter l’exode massif de la campagne vers la ville.

 2. d'exiger des gouvernements le respect de la vie et de la santé de nos peuples en empêchant la dégradation de l’écosystème causée notamment par un déboisement irrationnel, une chasse indiscriminée de la faune sylvestre, une utilisation abusive des engrais chimiques en agriculture, la pollution de l’environnement et le cas particulier de l'implantation de l’Usine de Pesticides dans l’Altiplano péruvien et bolivien des Aymara ».

 Alors qu’en 1980 les délégués indiens exigeaient qu’il soit mis fin à la dégradation de l'écosystème, les Etats prônaient un développement économique durable qui provoquait le réchauffement climatique, le dérèglement du climat, la disparition progressive d'espèces animales et végétales, le dégel des pôles et des sommets enneigés, l’intensification des inondations, de la désertification, des incendies de forêt et l'apparition de nouvelles maladies qui conduisaient à une catastrophe mondiale. Après plusieurs « sommets » sur le climat, en 2015, s’est tenue à Paris la Conférence des Nations Unies (COP 21) où les représentants de 196 Etats se sont accordés pour limiter le réchauffement climatique mondial à 2°C. Les Etats du continent américain ont adhéré à cet accord mais ils se comportent maintenant comme s'ils n'avaient été que spectateurs. Quelques-uns se sont retirés ou s'apprêtent à le faire et les autres sont toujours partie prenante, mais tous continuent à polluer et à participer au réchauffement climatique.

 Parallèlement, après avoir dénié aux peuples autochtones le contrôle de leurs terres, de leurs territoires et de leurs ressources naturelles, les multinationales, les grandes fortunes, les propriétaires terriens et les classes politiques nationales poursuivent leur exploitation des minéraux, du charbon, du gaz et du pétrole, y compris des sables bitumineux et leur transport dans des oléoducs et des gazoducs dangereux. Ils continuent à consommer de manière indue la majeure partie de l’eau potable de ces peuples en ne leur laissant pour les cultures, la faune et la flore que des eaux polluées. Ils poursuivent la mise en culture sur des milliers d'hectares de plantes OGM (comme le soja) protégées par des pesticides sources de maladies graves et destructrices de la biodiversité Ils poursuivent le déboisement des forêts tropicales et des bois pour élever un bétail pavé d'antibiotiques.

 Les territoires indiens, autrefois transformés en parcs naturels deviennent des zones de ressources de bois et de cultures de plantes illicites. Telle est la contribution de ces Etats à la transition écologique mondiale. Même quand ils rendent aux peuples autochtones leurs terres, ils les dépouillent implicitement de leur identité de propriétaires ancestraux. Les organismes nationaux chargés de la gestion des terres ont pour tâche de les inciter à accepter, au niveau individuel un soi-disant simple « assainissement », qui, en réalité attaque l'intégrité de leur territoire et casse les formes traditionnelles d'administration de leurs terres basées sur l'utilisation mesurée des ressources et un profond respect de la nature. Ces Etats violent ainsi la Convention 169 de l’OIT qu'ils ont pourtant ratifiée en faisant perdre à l'humanité cette pratique millénaire des nations indiennes.

 

Le CEA-CISA soutient:


 * le combat pour la libre détermination des peuples indiens et pour faire reconnaître par l'ONU que ces peuples ont droit à un État,

 * la lutte pour que les instances internationales fassent reconnaitre par les États qui les dominent l'inviolabilité de leurs territoires ancestraux,

 * le développement des peuples indiens à partir de leurs propres structures sociales, économiques et culturelles,

 réaffirme :

 * que les peuples indiens sont des peuples à l’égal de tous les autres peuples du monde, comme l’affirme le Congrès d'Ollantaytambo de 1980 en dénonçant la Convention 107 de l'OIT qui promouvait l'intégration de l’autochtone à son État dominant. En rappelant que le CESA s'est fortement impliqué dans les discussions de 1986 à 1989, pour faire remplacer cette Convention par la 169, avec l’aide efficace des représentants des travailleurs suisses,

 milite :

 pour l'application de la Convention 169, qui reconnaît aux peuples autochtones le caractère de peuples, dans tout le continent sud-américain.

 * la création des autres accords normatifs au sein de l'ONU tel le projet de “Déclaration des Nations-Unies sur les Droit des Peuples autochtones”, entamé en 1985 et adopté par consensus par la Sous-Commission de prévention des Discriminations et de Protection des Minorités, de la Commission de Droit Humains, en 1994.

 Le CEA-CISA à comme objectifs :

 * de soutenir le CISA et ses organisations de base.

 * d'entreprendre ou participer à des projets, des recherches, des études, des mises au point et des applications des connaissances permettant d'améliorer la vie des peuples indiens,

 * de soutenir une création artistique et culturelle de haute qualité chez les indiens d'Amérique du Sud,

 * de diffuser la culture indienne traditionnelle et moderne,

* de développer l’alphabétisation pour tous et de soutenir l’enseignement des langues indiennes. Pour cela, créer, réunir, produire et diffuser du matériel didactique de qualité pour les écoles es les centres de formation de jeunes indiens,

 * de permettre aux indiens l'accès à la culture scientifique, technique et artistique contemporaine par la création, le soutien et le développement de centres d’études, de recherche, d'enseignement, de formation et d’applications.

 * d'obtenir des bourses pour permettre aux indiens d'Amérique du Sud l'acquisition de connaissances approfondies dans différents domaines et dans l'exercice de leur art.

 Activités du CEA-CISA:

 


En 1983, le CEA-CISA obtient auprès des Nations Unies (ECOSOC) la reconnaissance du

CISA en tant que ONG à statut consultatif. En tant que tel, celui-ci a participé activement à l’ensemble des réunions et forums internationaux, il s’est, par exemple, investi dans le groupe de travail sur les peuples autochtones où il a contribué à l’élaboration du projet de Déclaration des Droits des peuples autochtones; il a organisé un séminaire à COSQUIN en Argentine dans l'objectif de réviser la Convention No 107 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) et d'élaborer la nouvelle convention No 169 qu'ont signée les états qui s’en portent garants.

 Le CISA a participé, en 1993, à la conférence mondiale des Droits de l'Homme à Vienne en Autriche.

 Un an auparavant, le CISA et le CEA-CISA ont présenté un document de réflexion sur la culture des peuples autochtones au "Comité d'experts gouvernementaux pour la « sauvegarde du folklore », réuni au siège de l'UNESCO à Paris, du 22 au 26 février 1982.

 En 2004, le CISA a obtenu le statut d’observateur auprès de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPT) et participe au Comité Intergouvernemental de la Propriété Intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore (CIG).

 Le CEA-CISA entretient des relations régulières avec les organisations d'appui aux indiens et œuvre pour la diffusion de leur culture. Il organise des concerts de musique traditionnelle, des projections de diapositives et de films vidéo sur la culture des peuples andins et présente leur artisanat,

 Le CEA-CISA à mis en place avec succès deux sites Web sur internet dont l’un Pueblo Indio, sert de plate-forme de communication pour les peuples indiens d'Amérique du sud et l’autre se consacre aux activités du CEA-CISA.

 Jusqu'à ce jour, CEA-CISA a travaillé sans aucun financement extérieur, uniquement grâce aux apports de fonds propres de ses membres. Mais les tâches augmentent et les peuples autochtones ont besoin d'appui. Donc, nous vous invitons à poser votre candidature pour devenir membre de notre association.

  

 

 

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